Les mots de la psychanalyse
Comme chaque discipline, comme tout savoir ou toute pratique, la psychanalyse dispose de son propre lexique de notions. Prises dans leur ensemble, ces notions forment la théorie psychanalytique. Bien évidemment, depuis Freud, il n’y a plus qu’une seule théorie psychanalytique.
Dans son fameux article de 1988, le président de l’époque de l’Association Internationale de Psychanalyse, Emmanuel Wallerstein écrivait qu’à côté de l’approche freudienne, il y avait « la kleinienne, la bionienne, la relation d’objet (britannique) parfois réduite à la winnicottienne, la lacanienne ([…] dans une mesure considérable en Europe et en Amérique latine dans nos rangs officiels), et même aux États-Unis, longtemps le paradigme de la métapsychologie psychologique du moi de Hartmann et Rapaport, où nous avons cependant récemment assisté à la montée de la psychologie du moi de Kohut [et] l’approche développementale de Mahler et la nouvelle voix ou le nouvel idiome de Schafer » . Il rajoutait aussi que les diverses perspectives n’épuisent nullement l’ensemble des « développements conceptuels divergents » (Wallerstein, 1988, p. 7). Ce fut il y a 37 ans…
Dans les 125 ans de son développement, la psychanalyse a ainsi développé un nombre important de « paradigmes » divers, parfois complémentaires, parfois contradictoires et mutuellement exclusifs, ce qui aujourd’hui rend impossible de parler de « la » psychanalyse au singulier.
Le lexique que nous proposons tentera, dans la mesure du possible, de rendre compte de ces différences et de mettre, le cas échéant, ces notions en rapport avec leurs équivalents dans d’autres domaines et disciplines.