Rita Pessoa Alvares

Rita Pessoa Alvares

“I’m only Human after all”

Only Human

Vous connaissez la chanson?
Et vous connaissez la chanson?
Le LAND du 23.12.16 a publié le nouvel article du journaliste Peter FEIST parlant de psys au pluriel et à petites différences.

J’essaye de résumer, il y aurait :

  • Ceux avec (titre de psychothérapeute)
  • Ceux sans et qui n’en veulent pas
  • Ceux sans et qui n’en auront jamais (selon Gilles MICHAUX, le président du conseil scientifique de psychothérapie créé suite selon la loi du 14.07.2015 sur la psychothérapie au Luxembourg)
  • Ceux sans et qui l’auront peut-être
  • Ceux sans et qui n’en ont pas vraiment besoin
  • Ceux qui vont risquer d’avoir deux métiers (psychiatre et psychothérapeute) et cela pose aussi problème à M. MICHAUX
  • Ceux qui auront aussi deux métiers (psychologue et psychothérapeute) et cela ne pose pas problème à M. MICHAUX
  • Ceux sans et avec autorisation à une activité (de psychothérapie) accessoire
  • Ceux sans et avec autorisation de soigner des personnes qui ne sont pas trop malades (les psychanalystes à ce qu’il paraît)
  • Les remboursés
  • Les pas remboursés
  • Les différemment remboursés

Vous vous y retrouvez ?

Miroir ô beau Miroir, quel est le meilleur thérapeute à voir?

DSC_0252 Je suis nouvelle dans ce pays et cherche un psy. Le meilleur bien sûr pour moi. On m’a dit qu’un conseil scientifique s’est créé au Luxembourg, composé de 6 membres qui eux sauraient quelles sont les psychothérapies sérieuses et efficaces ou non. Cela doit être des gens très savants. Il y aurait un professeur en psychologie de l’Université qui lui-même n’aurait jamais pratiqué ni la psychothérapie ni la psychologie clinique. Il serait d’avis qu’il n’est pas nécessaire de pratiquer soi-même pour pouvoir évaluer les pratiques des autres. Il est vrai qu’une telle pratique pourrait entamer sa belle croyance dans la science. Imaginez un chirurgien n’ayant jamais opéré quitte à avoir étudié toutes les techniques et tous les protocoles opératoires des autres. Lui demanderait-on d’évaluer la pratique de ses collègues? A lui qui n’aurait jamais vu de ses yeux que l’anatomie individuelle n’est pas une copie conforme des dessins dans le livre ? En psychothérapie c’est peut-être différent. Je veux bien y réfléchir si on m’explique. L’abstinence, ne pas prendre la place, ne pas s’y prêter, le savoir vierge, la science qui garantirait. Freud n’avait pas pensé à cette piste quand il s’est posé la question de comment manier les mouvements transférentiels entre patients et psys. L’abstinence par l’abstinence. Et moi, que vais-je faire maintenant? Que me conseillerait le professeur? Madame, réfléchissez bien, prenez plutôt des médicaments ou faites du sport. Si vous voulez absolument prendre le risque d’une rencontre avec vous-même et avec un psychothérapeute, choisissez-en un qui a une pratique scientifique reconnue par nos soins. Cela pourrait diminuer les risques qu’une rencontre ait lieu, rencontrez plutôt une belle théorie qu’un affreux inconnu. Et cela va m’aider, docteur? Vous, on n’en sait rien, mais les chiffres disent que c’est efficace à tel pourcentage sur tel type se symptômes. Vous croyez aux chiffres, j’espère? Merci docteur, je pense que je vais m’abstenir et continuer à chercher le meilleur, le meilleur pour moi.